LE GLACIER D’ARCOUZAN,
EST-CE LA FIN D’UNE HISTOIRE ?
Du 28 au 30 septembre, une équipe multidisciplinaire composée principalement de Géomètres-Experts aguerris, de spécialistes du parc naturel et soutenue par TERIA ainsi que TOPCON, les spécialistes en technologie GNSS, s’est aventurée dans les Pyrénées Ariégeoises pour une mission scientifique et géodésique d’envergure aux conclusions préoccupantes.
UNE MISSION HUMAINE
NÉCESSITANT UNE
ÉQUIPE MULTIDISCIPLINAIRE
Ce mois de septembre, une équipe réunissant plusieurs intervenants de la France entière se sont rejoints pour une mission commune de 3 jours. L’équipe était composée notamment de membres de TERIA coorganisateur et cofinanceur de l’expédition, de plusieurs Géomètres-Experts , des représentants de la société TOPCON, fournisseur de matériel GNSS et cofinanceur.
De plus, plusieurs d’étudiants accompagnaient l’expédition dont des élèves en topographie du lycée Caousou (Toulouse) et de l’Ecole Supérieure d’Ingénieurs des Géomètres et Topographes (ESGT -le Mans). Enfin, était présente la direction du parc naturel régional des Pyrénées Ariégeoises ainsi que certains invités qualifié…
UN GLACIER
PAS COMME LES AUTRES
Depuis 2011, TERIA et les Géomètres-Experts mène une expédition sur le glacier d’Arcouzan à la position singulière.
Le glacier d’Arcouzan est le glacier le plus isolé de la chaîne des Pyrénées ariégeoises. Il est situé à près de 2500 mètres d’altitude. Niché au pied de la face nord du Mont Valier culminant à 2838m, ce glacier bénéficie d’un abri relatif contre les vents et se trouve rarement baigné de la lumière solaire. Enclavé dans la montagne, il profite également de l’apport enneigé du Mont Valier qui lui permet de se recharger. Pour ces raisons, jusqu’en 2016, le glacier demeurait relativement préservé des ravages du réchauffement climatique et sa superficie ne cessait même de s’accroître.
Toutefois, à partir de la mesure effectuée en 2016, une tendance baissière est observée.
En 2021, une occurrence particulièrement remarquable s’est produite. En effet, il avait été constaté la formation d’un tunnel alimenté par des courants d’air chaud qui s’est enfoncé au cœur même du glacier.
DÉCOUVREZ LE SUJET RÉALISÉ
PAR FRANCE 2 SUR LE MYSTÈRIEUX SAC À DOS.
UNE TECHNOLOGIE DE POINTE
POUR UNE CONCLUSION ALARMANTE
La fonte du glacier d’Arcouzan est une source de préoccupation majeure. Les observations effectuées au cours de cette expédition ont mis en évidence plusieurs mètres de diminution. Cette réduction confirme la tendance baissière de ces dernières années.
Cette diminution n’est pas surprenante. Elle est attribuée en grande partie à deux années de sécheresse consécutives qui n’ont pas permis au glacier de reconstituer ses réserves de glace. Nous avons constaté le même phénomène sur le sommet du Mont-Blanc où l’altitude et le volume de la calotte glacière ont diminué.
L’exploitation judicieuse des technologies de pointe comme le PYX de TERIA ainsi que celles de TOPCON a permis d’effectuer des relevés d’une précision centimétrique, offrant une vision précise sur l’évolution et l’ampleur de cette fonte préoccupante.
Pour ces mesures de références, l’équipe a utilisé du matériel de haute technologie, les récepteurs PYX de TERIA, les récepteurs GNSS HiPer VR équipés de radio et du carnet de terrain FC 5000 TOPCON pour être utilisés en base mobile et pivot, et enfin le scanner GLS 200 pour la réalisation de la modélisation du glacier. L’ensemble était connecté en temps réel au service TERIA et TERIAsat.
Des séquences de données satellitaires ont été également enregistrées pour un calcul ultérieur en post-traitement.
En parallèle de l’expédition sur le glacier, une équipe est également allée mesurer le plus haut point au sommet du Mont Valier (différent du point officiel retenu par l’IGN), à l’aide du PYX en utilisant le service TERIAsat.
VOICI L’HISTORIQUE DES DERNIERS
RELEVÉS DE LA SUPERFICIE DU GLACIER
Année
Superficie m2
2011
18600
2012
19700
2013
25200
2014
28100
2016
24800
2018
26000
2021
17800
2023
14900
SURPRENANTE DÉCOUVERTE
D’UN SAC À DOS VIEUX DE 40 ANS
L’une des découvertes les plus surprenantes de cette expédition a été la mise au jour d’un sac à dos prisonnier des glaces. En effet, après analyse des dates de péremption des éléments trouvés à l’intérieur du sac, il a été déterminé que celui-ci était enfoui dans la glace depuis 1986. Il est plausible que le sac de marque française ait glissé dans une crevasse ou qu’il soit tombé du sommet du Mont-Vallier. C’est une illustration poignante des bouleversements vertigineux qui ont affecté le glacier au fil des décennies.
Cette découverte insolite suscite des inquiétudes car elle met en évidence la fonte considérable du glacier. D’après le ressenti des habitués de l’expédition, le glacier n’a jamais été aussi menacé depuis les premières mesures. Bien que des périodes de sécheresse similaires aient été enregistrées à l’échelle planétaire par le passé, il est indéniable que le réchauffement climatique actuel est un facteur contributif.
TERIA est acteur et partenaire de plusieurs expéditions à but topographique ou scientifique.
TERIA, en tant que partenaire d’expéditions telles que la mesure du Mont-Blanc qui est en baisse depuis 2 mesures (4805,59 m), du Manaslu (8164 m) et de suivi des espèces menacées notamment en Antarctique, se joint à la communauté scientifique pour sensibiliser le public à l’importance de prendre des mesures pour lutter contre le réchauffement climatique. Les résultats de cette expédition confirment la nécessité d’une action collective à l’échelle mondiale pour préserver les glaciers et les écosystèmes fragiles de notre planète.
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