14 ans de partenariat public-privé
Le 10 janvier, TERIA et l’IGN se sont réunis à la Géoroom pour renouveler le partenariat RGP initié en 2011.
L’IGN et la société TERIA ont renouvelé leur convention de partenariat visant à intégrer les stations du réseau TERIA dans le Réseau GNSS Permanent (RGP)…
TERIA premier contributeur du RGP de l’IGN
Ce réseau regroupe l’ensemble des stations de références géodésiques qui enregistrent et diffusent en continu leurs données d’observation. Coordonné et géré par l’IGN, il compte aujourd’hui 526 stations opérées par une cinquantaine de partenaires à travers la métropole et les territoires d’outre-mer. Avec 14 années de collaboration et plus de 42 % de ses stations validées par l’IGN, TERIA reste le principal contributeur du RGP.
Instrument crucial pour la surveillance du territoire, le RGP permet de surveiller le niveau moyen des mers, d’observer le soulèvement des Alpes ou encore de suivre les mouvements sismiques à Mayotte.
La signature de cette nouvelle convention entre Nicolas Paparoditis, directeur général adjoint de l’IGN, et Patrick Di Renzo, président de TERIA, reflète une synergie efficace entre expertises publiques et privées au service d’un bien commun. Une vision partagée par Damien Bellier, coordinateur interministériel délégué GALILEO, qui était également présent lors de cet événement.
Le Réseau GNSS Permanent
Le Réseau GNSS Permanent (RGP) est un outil indispensable pour la communauté géodésique et l’information géographique. Il garantit le positionnement de tout levé réalisé par GNSS dans le système national de référence de coordonnées, obligatoire pour tous les producteurs de données géographiques (décret n°2019-165 du 5 mars 2019). Le RGP est également un outil clé pour surveiller les mouvements du territoire.
Depuis sa création en 1998, le RGP a été conçu comme un réseau fédératif. L’IGN, qui possède 25 stations, invite tous les gestionnaires de stations permanentes à intégrer le RGP via un partenariat. Ce dernier leur permet de bénéficier de services tels que l’expertise de l’IGN, la détermination des coordonnées officielles des stations, le suivi régulier, le contrôle de la qualité des données, ainsi que la diffusion libre et ouverte des données GNSS collectées.
TERIA, pour sa part, développe, maintient et exploite avec transparence plus de 225 stations réparties sur tout le territoire national, constituant ainsi le plus grand réseau opérant au sein du RGP.
Mayotte : Entre séismes et cyclones
En 2019, lors de la dernière signature de la convention, Mayotte était déjà au cœur des discussions en raison d’une activité sismique intense. Les observations géodésiques des 4 stations du RGP sur l’île (une station CNES, deux stations TERIA et une station Lél@) ont mis en évidence un déplacement significatif de Mayotte depuis juillet 2018 : environ 1,5 cm/mois vers l’est et 1,2 cm/mois en vertical (un enfoncement de l’île). Ces données ont conduit à l’hypothèse d’une origine volcanique, confirmée par la découverte d’un volcan sous-marin à une cinquantaine de kilomètres de Mayotte en mai 2019. Pour en savoir plus consultez cet article)
En 2024, c’est le cyclone Chido et ses conséquences dévastatrices sur l’île qui ont mobilisé l’attention. TERIA et l’IGN ont concentré leurs efforts sur l’analyse des impacts sur le réseau RGP afin de rétablir rapidement les stations.
Avec 100% de ses stations remises en service en quelques jours, l’objectif était de faciliter les opérations de reconnaissance sur le terrain et de préparer la reconstruction.
Ce renouvellement de partenariat illustre la synergie possible entre expertises publiques et privées au service d’un bien commun qu’il convient d’entretenir et de pérenniser.